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L'histoire de Beaulieu-sur-Dordogne

Depuis le Haut Moyen-Age

L’origine

Beaulieu-sur-Dordogne se situe sur le parcours nord de la Dordogne. C’est là, au IXè siècle, que s’établit un petit village de pêcheurs cultivateurs nommé Vellinus. Les côteaux ensoleillés de la rive droite étaient jonchés de vignes.

La Vicomté de Turenne

Beaulieu-sur-Dordogne est implanté au cœur de la Vicomté de Turenne. C’était une féodalité de la dimension d’un petit département avec ses propres lois et sa monnaie. Elle sut jouer au gré des temps des suzerainetés au profit des plus favorables, tantôt vassale d’Angleterre, tantôt de France. L’indépendance et la prospérité de la Vicomté de Turenne attira de nombreuses fortunes  jusqu’en 1738, où le dernier héritier la vendit à Louis XV afin d’éponger ses dettes de jeux.

La Vicomté est le berceau d’une des plus illustres familles françaises : les Turenne – Bouillon – La Tour d’Auvergne. L’histoire de l’abbaye de Beaulieu est intrinsèquement liée à l’histoire généalogique de cette prestigieuse lignée, en commençant par Rodolphe de Turenne, fondateur de l’abbaye en 850.

Rodolphe de Turenne

A la fin du XIIIè siècle, une tour de guet puis une forteresse en bois furent érigées sur un piton rocheux sur le versant nord de la Dordogne. C’est là que naquit une famille à la fois pieuse et guerrière dont les membres se distinguèrent rapidement.
Charlemagne leur décerna  le titre de Seigneur et « Hommes de Guerre » tout en les dotant de nombreuses terres.

Le premier de cette lignée avait pour nom Rodolphe de Turenne. Grâce à son énergie, son domaine devint une région prospère. Une de ses filles, Immena, fonda dans une  vallée verdoyante à Sarrazac un prieuré de bénédictines. Quant à son fils ainé, également prénommé Rodolphe, il renonça à la succession de son père et opta pour la vie monastique.

La première abbaye carolingienne

En 823 Rodolphe, deuxième du nom, fut admis aux ordres sacrés. Puis en 842, alors âgé de 42 ans, il fut nommé archevêque de Bourges.
Quelque temps plus tard, alors en visite sur ses terres natales, il se sentit  ému par la beauté des lieux et le cours puissant de la Dordogne. Il décida d’y  fonder  un monastère. C’est ainsi qu’aux confins de la Vicomté de Turenne vint s’établir un haut lieu de civilisation, de protection et de prière : l’abbaye de Beaulieu.

Rodolphe était un homme spirituel mais aussi un excellent organisateur. En 855, il part à Solignac demander 12 moines. Ce sont eux qui posèrent les premières pierres de cette abbaye nommée Beaulieu (Bellus Locus) du fait de sa situation particulièrement plaisante.

Sous la direction de son premier abbé, Gairulphe de Solignac, le monastère prend vie et bientôt la première église est  consacrée en présence d’évèques, du comte de Toulouse et de Robert 1er vicomte de Turenne  et frère cadet de Rodolphe. Autour du monastère, auberges d’accueil pour les pèlerins, commerces et ateliers d’artisanat se regroupent. La ville de Beaulieu est née.

Mais ces richesses vont attirer bien des convoitises :  tout d’abord une menace normande puis un conflit avec le baron de Bretenoux. Comme la situation perdure, un rattachement à la puissante abbaye de Cluny devient inévitable.

A la fin du XIè siècle, le monastère de Beaulieu devient l’un des 1500 édifices contrôlés par la puissante abbaye de Cluny.

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