Histoire, variétés et production
Fraisiers remontants et non-remontants
Les fraisiers non-remontants ne donnent qu’une seule récolte annuelle tandis que pour les remontants plusieurs sont possibles.
Ceux qui ne remontent pas :
- La gariguette (mars à mi-juin) : c’est la plus précoce et la plus consommée en France. Elle a une belle couleur vermillon et une forme fine et allongée. En bouche, elle libère des arômes sucrés et acidulés.
- La ciflorette (printemps, été) : De couleur orangé à rouge brique, de forme ovale, elle est considérée comme un fruit haut de gamme du fait de son goût régulier, de son parfum et de sa brillance.
- Darselect (avril à juin) : Tout en rondeur et de couleur rouge clair, cette fraise est riche en goût, sucrée et très juteuse.
- Cléry (mars à mai) : De forme conique et d’un beau rouge cardinal, sa chair ferme est sucrée.
- Magnum (mai à juillet) : De couleur rouge vif, le fruit de cette variété est gros, très parfumé et très sucré.
Ceux qui remontent :
- La mara des bois (mi-mai à octobre) : De couleur rouge clair, juteuse, sucrée et très aromatique, son goût se rapproche de celui de la fraise des bois.
- La charlotte (mai à novembre) : c’est la préférée des enfants grâce à ses saveurs de fraises des bois, sa couleur rouge vif et sa forme de cœur. Sa chair est à la fois juteuse et sucrée.
- La cirafine (mai à novembre) : De couleur rouge sang, sa forme est ovale et allongée. Son goût est bien fruité, avec un bon équilibre entre le sucré et l’acide. Sa chair est tendre.
Le poids moyen d’une fraise est de 10g
La production
La production de fraises en France s’élève à 53 000 tonnes soit 5% de la production européenne. Elle arrive au 6ème rang européen derrière l’Espagne, la Pologne, l’Allemagne, Les Pays-Bas et la Belgique. C’est le 9ème fruit le plus consommé en France, environ 2,8 kilos de fraises en moyenne par ménage par an.
La gariguette est une variété française obtenue par l’Institut National de la Recherche Agronomique (20% de la production française). C’est la fraise la plus produite sur le territoire national (56% de la production est localisée en Aquitaine).
A l’échelle de la Vallée de la Dordogne, une cinquantaine de producteurs produisent 400 tonnes de fraises par an (60% en plein sol, 40% hors-sol). La culture de la fraise reste une production complémentaire qui permet d’assurer une sécurité financière supplémentaire. Les producteurs travaillent en priorité la qualité du produit qui est commercialisé principalement sur les marchés locaux. Pour garantir cette qualité de produit, ils ont mis en place la lutte intégrée (réduction de l’emploi de pesticides, méthodes naturelles de lutte contre les ennemis des cultures, préservation maximum de la nature), la rotation des cultures et la culture hors-sol. Ces pratiques leur permettent de minimiser leur impact sur l’environnement et de réduire les coûts.
La culture hors-sol
Ce mode de culture a été lancé par le CIREF (Centre Interrégional de Recherches et d’Expérimentation de la Fraise) dont le siège se trouve en Dordogne.
Les plants de fraises sont cultivés dans des bacs ou des sacs contenant des substrats végétaux ou minéraux (écorces de pin, tourbe,…).
Le substrat repose sur des piquets en bois ou des gouttières suspendues. Les cultures sont abritées sous des serres en plastique permettant un gain thermique en retenant l’énergie solaire et protégeant les cultures des aléas climatiques. Les substrats étant à hauteur, cela facilite la cueillette des fraises.
Ce mode de production est plus écologique. Les plants sont alimentés en eau et en éléments minéraux en permanence par un système de goutte à goutte (consommation d’eau maîtrisée). L’apport de produits de traitement est limité par la mise en place d’une lutte naturelle contre les parasites (en utilisant Amblyseius, Aphidoletes, Coccinelles, Phytoseiulus, Orius…).
Cela concourt à renforcer la qualité de la fraise (choix des variétés) et sa salubrité.