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Le PassadouLe Passadou
©Le Passadou|Mélanie Petit
Une étonnante dégustation

Le Passadou

Auberge de campagne
  • Gazette

Edgard Hunerwadel et Blandine Chamel

« Je prépare un plat comme je fais une chanson : je regarde ce qu’il y a autour de moi et je compose »

Le Passadou Edgard Hunerwadel Blandine ChamelLe Passadou Edgard Hunerwadel Blandine Chamel
©Le Passadou Edgard Hunerwadel Blandine Chamel|Mélanie Petit

Entourée de vignes grimpantes, la terrasse ombragée du Passadou est baignée d’une douce musique des années 70. En entrée : une soupe fraîche aux parfums d’été, délicatement assaisonnée, nous est offerte. Nos sens sont immédiatement mis en éveil.

Pour la retraite, Edgard Hunerwadel et Blandine Chamel ont souhaité s’installer dans le sud-ouest. “J’ai fait mon apprentissage à Rodez, dans l’Aveyron, et depuis je suis régulièrement retourné dans la région”, explique le chef. Ce que le couple est venu trouver ici : l’espace, les produits et la qualité de vie.

Le restaurant prend place dans une ancienne colonie de vacances.

Quand les enfants de l’époque viennent ici, on les reconnaît : ils passent la porte et pleurent.

Arrivés en 2013, les propriétaires ont restauré le bâtiment à leur image, en laissant quelques indices évocateurs du passé comme le lavabo d’école dans les sanitaires, les anciens porte-manteaux. L’auberge de campagne accueille désormais les locaux comme les itinérants : motards, cavaliers, randonneurs. Et ce n’est pas un hasard : l’emplacement est idéal, sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, voie de Rocamadour. Ces clients peuvent aussi rester pour la nuit dans le dortoir ou dans la chambre d’hôtes.

Edgard, ancien maître d’hôtel dans de grands restaurants étoilés à Lyon, a aussi été éducateur en cuisine pour des personnes en situation de handicap pendant 15 ans. Ce passionné cumule pas moins de 50 années de carrière dans la restauration. Sa cuisine ? Classique-rustique, mais personnalisée. “Il faut de l’originalité”, insiste l’artiste culinaire qui essaie de faire voyager ses hôtes avec le visuel, l’odeur, le goût, la sensation. Ses assiettes ressemblent à des tableaux.

Un règle d’or pour mes compositions : du relief, de l’espace et de la couleur.

Le tout, avec des produits de grande qualité. Quasiment tous les légumes viennent de leur jardin de 500 mètres carrés bordant le restaurant. “Je travaille beaucoup avec les plantes et les fleurs sauvages”. Ici, tout est fait maison, jusqu’au pain fabriqué avec de la farine de blé corrézienne, de la Minoterie Bordas et fils, un établissement familial depuis 1900. Une exception : le couple, qui s’octroie des vacances annuelles en hiver, part dans les Antilles pour se fournir en épices.

Le Passadou fait partie des 14 établissements ayant obtenu le Label Bistrot Origine Corrèze, créé par le Conseil Départemental, qui reconnaît les restaurants pour leur cuisine locale et la prédominance des produits corréziens. Il a d’ailleurs été le premier à inaugurer sa plaque, en février dernier.

Un projet ?

Nous sommes en train de créer une deuxième chambre d’hôtes et avons prévu de lancer un projet participatif original pour les amateurs de cuisine, dès la rentrée.

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