1863 : deux archéologues, Édouard Lartet et Henry Christy, découvrent l’abri de la Madeleine et son gisement préhistorique. En plus des traditionnels outils en silex, des objets confectionnés à partir d’os d’animaux et de bois de renne sont mis au jour, ce qui à l’époque, provoque déjà une petite révolution.
Mais le plus extraordinaire reste à venir : les fouilles révèlent un fragment d’ivoire de mammouth arborant une gravure de ce même animal fossile, parfaitement détaillé, preuve que son auteur avait pu le côtoyer de près ! Or, au XIXème siècle, le mammouth est considéré comme antédiluvien, et ne peut en aucun cas avoir été contemporain de l’homme. La Madeleine change complètement la donne ! Son artéfact remet en cause toutes les croyances basées sur la chronologie biblique.
La Préhistoire fait alors un pas de géant, et le site de la Madeleine s’offre le luxe de donner son nom à l’une des phases majeures du Paléolithique, le Magdalénien.
Si la cavité originelle, désormais classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, existe toujours au pied de la falaise, elle ne se visite malheureusement pas, car elle n’a pas encore dévoilé tous ses secrets aux archéologues. Toutefois, une exposition lui est dédiée, très complète et instructive. Quant aux passionnants et passionnés guides de la Madeleine, ils ne manquent jamais d’évoquer cette partie fondatrice du site, qui n’a été que le début d’une très longue occupation humaine…