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Château de Castelnaud
©Sandrine et Jean-Baptiste Rabouan

Château de Castelnaud

Castelnaud-la-Chapelle

Le château de Castelnaud est un château fort français, qui se situe sur la commune de Castelnaud-la-Chapelle, dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine. Classé monument historique, il est réputé pour son musée de la guerre au Moyen Âge.

Chateau De CastelnaudChateau De Castelnaud
©Chateau De Castelnaud

Le château de Castelnaud : armé pour instruire et divertir

D’emblée, on comprend qu’ici, élégance et raffinement n’étaient pas vraiment les maîtres-mots. Forteresse militaire avant tout, elle n’a pas été conçue comme lieu d’habitation ni d’agrément. Et ses nouveaux propriétaires n’ont en rien trahi sa fonction première. Par contre, ils l’ont rendue accessible pour le plus grand plaisir de tous…

Castelnaud est redevenu un château rempli de vie. Grâce à son parcours libre parfaitement renseigné, chacun peut y trouver l’univers qui lui convient le mieux.

Les plus fleurs bleues apprécieront de se hisser jusqu’au donjon, meublé comme au temps des seigneurs, avant de poursuivre dans la salle des peintures, avec sa fresque colorée sur le thème des Neuf Preux. Ils déambuleront dans le jardin d’inspiration médiévale, et finiront forcément par rejoindre la basse-cour, pour admirer le remarquable panorama sur la Vallée de la Dordogne.

Pendant ce temps, les incorrigibles va-t-en guerre s’en donneront à cœur joie, entre la tour d’artillerie et la forge, où ils feront la connaissance du batteur d’armure. Ils passeront ensuite par les salles du corps de logis qui abritent le fameux musée de la guerre au Moyen âge.

Et bien sûr, ils ne manqueront pas de se rendre en haut du bastion pour y retrouver les surprenantes machines de siège.

Perrière, mangonneau, trébuchet…

À Castelnaud, ce sont elles les vraies stars : perrière, mangonneau, trébuchet…
Sous ces noms un peu bizarroïdes se cachent de terribles armes de jet, capables de forcer à distance les murs des châteaux assiégés. Et même à raison d’un ou trois tirs (à l’heure !), ces engins étaient d’une redoutable efficacité pour le Moyen âge. Reconstitués en taille réelle et disposés comme prêts à tirer, les voir s’actionner pour de vrai ne serait pas surprenant. Mais désormais, ils ne sont plus là que pour témoigner, pacifiques.

Un peu décevant ? Rassurons les guerriers en herbe, car un atelier qu’ils vont adorer les attend non loin de l’entrée du château. Au programme : tir au trébuchet depuis une réplique, certes miniature, mais tout à fait réaliste.
Trop top !

PRATIQUE

24250 Castelnaud-la-Chapelle
05 53 31 30 00 / www.castelnaud.com

Ouvert toute l’année, tous les jours.

Février, mars et d’octobre au 14 novembre : 10h – 18h
Avril, mai, juin, septembre : 10h – 19h
Juillet, août : 9h – 20h
Du 15 novembre à fin janvier : 14h – 17h

(Vacances de Noël ouvert de 10h à 17h)

Tarifs

Du 13 novembre au 31 mars :
adulte : 11,90€ / enfant : 6€ / -10ans : gratuit
Du 1er avril au 12 novembre :
adulte : 12,90€ / enfant : 6,50€ / -10ans : gratuit

Château de Castelnaud-la-Chapelle

le guerrier de la Vallée de la Dordogne

Théâtre de nombreux conflits, dont la terrible guerre de Cent Ans, opposant les royaumes de France et d’Angleterre, la Dordogne a vu fleurir nombre de châteaux forts portant la bannière de l’un ou l’autre des deux clans. Ils s’établirent aux endroits les plus stratégiques, sur le moindre promontoire rocheux où portait le regard, la rivière faisant office de frontière.

Parmi cette foison de citadelles, Castelnaud-la-Chapelle se distingue comme LE château guerrier par excellence. Il est celui qui a connu mille vicissitudes, fait preuve de beaucoup d’inconstance en changeant maintes fois de camps, tantôt anglais, tantôt français, et bataillé sans relâche contre son voisin et ennemi héréditaire, le château de Beynac.

 

Le musée de la guerre au Moyen Âge 

L’histoire de Castelnaud a donc été particulièrement tumultueuse, peuplée de batailles, sièges et autres redditions. Par la force des circonstances, il lui a fallu résister et s’adapter sans cesse. Pour son nouveau propriétaire, installer en son sein un musée consacré à la guerre au Moyen Âge a été une évidence. Avant tout pour rendre hommage à la ténacité de la forteresse, mais aussi pour rétablir quelques vérités sur une période où les fausses croyances sont nombreuses.

Eh non ! Le mythe a beau être tenace chez les plus jeunes, mais les défenseurs des châteaux forts n’ont jamais renversé d’huile bouillante sur la tête de leurs assaillants. Et encore moins de plomb fondu ! Pour nos gentils drôles, c’est certes bien plus romanesque et abracadabrant qu’un simple jet de pierres, mais la réalité est tout autre, et bien loin d’être aussi plan-plan qu’ils ne l’imaginent.

Toute l’ambition du musée de Castelnaud est ainsi de démontrer à quel point guerroyer au Moyen Âge était une affaire très sérieuse, où les évolutions étaient constantes. Son fonds est ainsi l’un des plus riches de France, uniquement constitué de pièces uniques, glanées patiemment à travers toute l’Europe, ou reconstituées fidèlement. On y trouve des armures, cottes de mailles, arbalètes, arquebuses et autres armes de poing, mais également des pièces très rares du début de l’artillerie, comme l’étonnant ribaudequin, ou orgue à 12 tubes, qui n’est autre que l’ancêtre de la mitraillette, dessiné par Léonard de Vinci. A côté, l’huile bouillante paraît finalement bien désuète !

 

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Toujours debout !

Malgré son caractère belliqueux, il est un combat que le château de Castelnaud a bien failli perdre : celui du temps. À plus forte raison lorsque les hommes lui ont définitivement tourné le dos après la Révolution, le réduisant à l’état de carrière de pierres pour édifier les maisons du bourg et aménager un port sur la Dordogne.

Après tant de siècles de rudes batailles, cet infatigable combattant allait-il finir terrassé aussi facilement ?
Sûrement pas !

Mais pour se relever, il lui a fallu compter sur encore plus tenace que lui. Et justement, quand Philippe et Véronique Rossillon acquièrent Castelnaud en 1965, ils ont de la pugnacité à revendre ! Tandis que le château a quasiment disparu du paysage, avec patience, passion, et détermination, ils vont consacrer leur vie à lui redonner sa juste place au sein de la Vallée de la Dordogne.

Un nouveau destin se profile alors pour Castelnaud…

RENAISSANCE DU « CHÂTEAU NEUF »

Les ruines, noyées sous la végétation, révèlent une architecture défensive de pointe. Elles sont classées monument historique dès 1966. Toutes les campagnes de restauration successives n’ont alors qu’une ambition : le « château neuf » (« castelnau » en occitan) doit renaître à l’identique, et en aucun cas être réinventé.

Pari magistralement réussi ! Castelnaud se voit à nouveau de loin. Sa silhouette massive, avec ses épaisses murailles et son arrogante tour carrée, en impose, comme avant !

Pour parvenir à cet admirable résultat, il a fallu coller au plus près de la réalité médiévale. Cette précision historique est incontestablement le point fort de Castelnaud. Et aujourd’hui encore, tandis que Kléber Rossillon a pris la suite de ses parents, la quête d’indices reste perpétuelle, que ce soit pour reconstituer un détail du bâti, façonner un élément d’armure, ou encore mettre au point une machine de guerre infernale !

Eh oui ! Si Castelnaud s’est finalement assagi, il n’a pas totalement effacé son passé de coriace batailleur ! Ses reconstitutions à taille réelle de catapultes diverses et variées en témoignent, notamment le fameux trébuchet, « trebuca » en occitan, signifiant « qui attire des ennuis » ! Autant dire que le ton est donné ! Et cela n’a pas échappé à notre jeune public en mal d’action et d’aventures épiques…

Plus une minute à perdre ! Il est temps de partir à l’assaut de ce colosse de pierre…

 

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Sévère, mais plus aussi imprenable

De près, le château de Castelnaud impressionne…

L’arrivée la plus saisissante se fait probablement depuis la route en provenance de Sarlat. Une fois sur le pont qui enjambe la Dordogne, rejointe à cet endroit par la rivière Céou, il suffit de lever les yeux pour appréhender l’intimidant ouvrage fortifié, perché tout en haut de son éperon rocheux.

S’il est possible de le rejoindre directement en voiture, l’approche à pied par le bas du village est la plus plaisante, d’autant que le petit bourg de Castelnaud-la-Chapelle fait partie du cercle très fermé des Plus Beaux Villages de France

Ainsi, entre ruelles escarpées et vieilles maisons typiquement périgourdines, la montée est très agréable, surtout qu’au fur et à mesure de la progression, le château se dévoile sous divers angles, pour vous ouvrir finalement ses portes, sans résistance…

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