Au niveau de la réglementation, il n’y a pas de distinction précise entre le bivouac et le camping sauvage : tous deux sont tolérés partout où il n’existe pas d’interdiction. Ils doivent respecter des réglementations bien spécifiques selon les communes, les parcs naturels et les réserves naturelles.
- Bivouac
En itinérance dans la nature, on installe sa tente pour n’y dormir qu’une seule nuit, du coucher du soleil au lever, le lendemain matin. (De 19 h jusqu’à 09 h).
- Camping sauvage
On s’arrête et installe son campement au même endroit durant toute une journée, voire plusieurs jours d’affilés.
Très souvent, on est en voiture, en camping-car ou en van aménagé.
Le camping sauvage se fait en pleine nature et non dans un terrain de camping dédié.
Les interdits
Il est interdit de poser sa tente dans de nombreux endroits, tels que :
- Les forêts, bois et parcs classés comme espaces « à conserver » ou comme réserves naturelles,
- Les routes et chemins publics,
- À moins de 200 mètres d’un accès à l’eau propre à la consommation,
- À moins de 500 mètres d’un monument historique, classé ou inscrit au patrimoine,
- Sur tous les sites classés dans les zones de protection du patrimoine de la nature,
- Les chemins et terrains privés.
Qu’on se rassure, ces restrictions concernent principalement le camping sauvage. Mais ce n’est pas pour embêter les aventuriers. Bien souvent, ces interdictions ont des motifs écologiques, environnementaux, esthétiques ou des raisons de sécurité et de salubrité publiques. Ceux qui ne respectent pas cette réglementation s’exposent à des amendes, pouvant aller jusqu’à 1500 €.
La pratique du camping sauvage peut être interdite dans certaines zones :
- par le plan local d’urbanisme (PLU) ou par le document d’urbanisme en tenant lieu,
- par arrêté du maire.
Côté bivouac, il est le plus souvent toléré, notamment dans les Parcs naturels régionaux en France.
Où est autorisé le camping sauvage ?
- Dans les lieux privés
Le camping sauvage est librement pratiqué, hors de l’emprise des routes et voies publiques, avec l’accord de celui qui a la jouissance du sol, sous réserve, le cas échéant, de l’opposition du propriétaire.
Il est donc interdit de camper dans un lieu privé sans autorisation.
- Sur le domaine public
Le camping sauvage est toléré sur le domaine public, hors de l’emprise des routes et voies publiques, à condition qu’il n’y ait pas d’interdiction.
Sécurité :
NIV’EAU : L’appli pour pratiquer en toute sécurité vos loisirs sur les lacs et les cours d’eau.
On retrouve toutes les infos sur les débits de la rivière pour la pratique du Canoë Kayak, l’accessibilité des mises à l’eau, la pêche et la baignade.
Pour rappel, on ne peut pas naviguer en Canoë Kayak au-dessus d’un débit de 100M3/s à l’aval de Beaulieu-sur-Dordogne et au-dessus d’un débit de 150m3/s à l’échelle de Souillac.
Où est autorisé le bivouac ?
Dans le Parc naturel régional des Causses du Quercy
Le bivouac y est autorisé sauf dans les secteurs réglementés (Réserve naturelle régionale du marais de Bonnefont, Réserve naturelle nationale d’intérêt géologique du Lot, etc.) Attention, certains sites sont des propriétés privées. Si une habitation ou une ferme se trouve à côté, il faut demander l’autorisation.
Où se renseigner ?
- Pour faire du bivouac dans le Parc naturel régional des Causses de Quercy, on se renseigne sur le site internet du parc. Voici la liste des 58 Parcs Naturels Régionaux de France.
- Pour bivouaquer en bord de rivière, on demande l’autorisation aux gestionnaires de rivière (EPIDOR pour la Dordogne). Voirla FAQ du Domaine Public Fluvial de la Dordogne sur le bivouac.
- On peut contacter les mairies pour connaître la législation exacte.
- On demande aux propriétaires de terrains privés s’il est possible de planter sa tente chez eux pour la nuit. C’est ce qu’on appelle le gamping, contraction de « garden » (jardin) et « camping ». Rendez-vous sur HomeCamper pour plus d’infos.
- Sur le site LeCampingSauvage qui propose une carte des emplacements recensés gratuits et payants pour poser son campement (les emplacements bivouacs en Vallée de la Dordogne).
- Sur Refugesinfo un site collaboratif pour les randonneurs. Il liste les points d’eau et recense les refuges privés, les abris et cabanes de montagne (les refuges, cabanes, sommets et points d’eau dans le massif du Quercy).
En bivouac ou camping sauvage on protège la nature et on limite son impact. Envie d’aller plus loin ? Allez hop, on signe Le Code de l’Aventure Responsable du site les others.
Les règles du bivouac, du camping sauvage
- Laisser l’endroit comme il était lors de son arrivée
- Emporter tous ses déchets avec soi (reste de nourriture, détritus).
- S’éloigner au maximum des sentiers et des sources d’eau naturelles pour faire ses besoins.
- Ne pas laisser son papier toilette sur place (le conserver dans un sac).
- Utiliser des produits naturels pour se laver, se brosser les dents ou faire la vaisselle, et s’assurer que les eaux usées ne finissent pas dans les sources naturelles.
- Ne pas déranger la faune et la flore
- Rester autant que possible sur les sentiers balisés, même boueux ou mouillés, afin de ne pas participer à l’érosion des sites qu’ils traversent.
- Respecter les emplacements de bivouac : veiller à ne pas étendre son campement.
- Concentrer son activité là où la végétation est absente.
- Ne pas déplacer les pierres, les plantes, les troncs ou autres éléments naturels.
- Ne construire aucune forme de structure ou d’aménagement.
- Admirer les animaux sauvages à distance, sans les suivre ni les nourrir.
- Être particulièrement vigilant pendant la saison des amours, afin de ne pas déranger la reproduction.
- Respecter les autres
- Faire preuve de courtoisie, laisser le passage aux autres sur le sentier.
- Parler doucement, éviter de faire du bruit (musique, cris, etc.) et apprécier le silence de la nature.
- L’impact des feux
- Vérifier la réglementation en vigueur dans la zone.
- Favoriser l’utilisation d’un réchaud pour faire la cuisine et de lampes électriques (ou lanterne) pour l’éclairage. Si on fait un feu, n’utiliser que les emplacements aménagés à cet effet.
- Garder le foyer le plus petit possible afin de minimiser les émanations issues de la combustion du bois.
- N’utiliser que les branches trouvées au sol.
- Brûler l’intégralité du bois, jusqu’à ce qu’il ne reste que les cendres.
- Vérifier que le feu est correctement éteint avant d’aller se coucher ou de lever le camp.