Une arrivée spectaculaire
Dans la fraîcheur matinale de l’hiver, nous avons mis nos doudounes, nos grosses bottes et nous sommes partis à la découverte de Rocamadour. Un lieu magique ! La buée s’est installée sur les vitres de la voiture ; après un coup de moufle dessus, j’aperçois au loin, la belle Cité perchée. Grandiose ! Quelques virages plus tard, nous voilà arrivés. Brrr ! Je frissonne au contact du vent froid amadourien.
216 marches à gravir !
Je lève la tête et suis directement surprise par la grandeur de cet emblématique château. Il surplombe la vallée, c’est tout simplement sublime et très impressionnant. Cette beauté se mérite, il y a 216 marches à gravir ! Un petit échauffement et hop, direction la porte du Figuier, là où tout commence.
J’ai l’impression d’être retournée dans le temps ! Dans le centre historique de Rocamadour s’entremêlent les petites rues. Le vent n’ose pas s’y engouffrer. Je m’imagine vivre des aventures extraordinaires dans ce labyrinthe désert. En cette période, il n’y a pas beaucoup de monde. Ce calme est très agréable.
Les spots à selfie
Des rites et des surprises !
Lors de notre ascension, nous croisons un habitant des lieux. Il nous dit qu’à l’époque, les pèlerins devaient monter toutes les marches, sur les genoux, récitant “je vous salue Marie”.Challenge accepted ! Je mets au défi mon père, à qui en fera le plus. Résultat serré (et ridicule) : 2 marches pour papa et 3 de gravies pour moi. Je salue le courage et la volonté des pèlerins ! De notre côté, suite à la décision unanime et générale, on continuera sur nos pieds !
À la fin du Grand Escalier, c’est essoufflés, mais réchauffés que nous découvrons le sanctuaire et les chapelles.Dooong. Dooong. La cloche sonne 10 heures. Une chance de se faire accueillir par ce noble son. Cela me donne envie de visiter la fameuse chapelle des miracles, de son vrai nom la chapelle Notre-Dame de Rocamadour. Une fois à l’intérieur, à l’abri du vent, tout est calme. Le silence règne et donne vie à toutes les légendes que j’ai mille fois entendues. Je savoure ce grand moment mystique.
Je marche le long de l’allée et devant moi se devine une statuette. J’avance et finis par reconnaitre la Vierge Noire. Quelle surprise ! Dans mon imaginaire, je la pensais plus grande. Petite, mais imposante : elle trône au fond de la chapelle, dégageant une prestance certaine. On dit que la Vierge Noire sauve et protège les marins, et guérit les malades. Je comprends pourquoi tant de personnes viennent à sa rencontre, encore aujourd’hui.
En sortant de la chapelle, on a continué notre aventure vers le château. C’est à ce moment-là que la pluie a décidé de nous rejoindre. Heureusement, on a nos parapluies !Ploc, ploc, ploc. Je marche en direction de la souveraine vue panoramique, sous le bruit de la pluie. J’adore !
On s’est assis sur un banc en pierre. Prendre le temps de contempler l’horizon devant nous. J’apprécie vraiment cette sérénité, en communion avec la nature. Ne rien faire, juste savourer l’instant présent. Même en hiver, lorsque les feuilles sont tombées, je trouve cela très beau. Nous sommes restés, là, un moment, à respirer l’air frais.
Voilà ce qui clôture notre super matinée à Rocamadour. J’ai hâte de savoir ce que cette mystérieuse cité me réserve pour la suite… Rendez-vous au prochain épisode !