La cave est au centre du village : on sent que c’est le cœur de l’activité. On ne peut pas la louper ! Inscrit fièrement sur la façade de pierres : “Les Vignerons de Branceilles”.
Je suis accueilli par Philippe Leymat, président de la coopérative. L’homme est souriant et me propose d’entrée de le tutoyer. Il s’intéresse à son visiteur, me demande d’où je viens, ce que je fais dans la vie, ce que j’aime dans le coin, si je connais les vins d’ici…
Et surtout, il est passionné, et parle avec enthousiasme.
“Au début du siècle, il y avait un marché aux truffes énormes à Branceilles, avec facile deux tonnes par an, et les vignes couvraient alors la moitié de la commune, pas loin de 500 hectares !”.
Et puis il y a eu le phylloxéra, la vigne a laissé place aux vergers de noyers et de chênes truffiers pendant des décennies. Jusqu’à ce qu’un groupe de femmes et d’hommes de passion, décide de renouer avec la tradition viticole de Branceilles, et lui redonne vie. La première vendange est une réussite ! Le millésime 1990 est excellent ! Un bon présage alors pour ce pari collectif de faire revivre les vins de Branceilles sur ces terres argilo-calcaires parfois assez ingrates.
“ C’est une cave très familiale ! Il y a 7 exploitations. Sylvie, Jean-Paul, Michel, Vincent, Laurence, Georges, Philippe, Pierre… Tous sont au Conseil d’Administration ! Les décisions sont prises ensemble ! La coopérative est au service des viticulteurs et les accompagne dans leurs choix respectifs. Pas de préférence ! Sur les 33 hectares, 15 ha sont en bio et 18 ha en conventionnel. On veut répondre à tout le monde. On veut avant tout un vin avec des caractéristiques. “
Ici, on parle de cépages en cabernet franc et merlot pour les rouges, gamay pour les rosés, sauvignon et chardonnay pour les vins paillés. Les installations sont modernes et au service de la qualité : une cuverie thermorégulée pour le chai de vinification, associé au chai à barriques en bois dans les sous-sols qui permet lui l’élevage en fûts de chêne,
“La qualité du bois des tonneaux fait la différence ! Et puis sans sulfites, ça veut dire une hygiène du chai irréprochable. Le meilleur moyen de ne pas ajouter de sulfites, c’est de faire ça proprement. Ici, vous avez un super outil pour travailler !”