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4 jours de randonnée en Vallée de la Dordogne - part. 3

Floirac – Montavalent – Rocamadour – Floirac… En vacances à 2 pas de la maison

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Jean-François Monthel

Troisième jour.

Encore fermé le soir, le bar du camping à Rocamadour propose néanmoins une formule petit déjeuner, correcte et copieuse, à 7 euros.

Nous décollons vers 11 heures, en direction d’Alvignac. Le sentier est très bien balisé, en jaune et avec des flèches en bois.

Passé Alvignac, nous nous arrêtons déjeuner à la source Salmière. Des ouvriers s’activent autour de l’ancien bâtiment de la source, actuellement en restauration. Nous les interrogeons. Ils nous disent que les travaux seront peut-être plus longs que prévu, à cause notamment de la structure en béton du bâtiment qui se révèle très abîmée. Nous admirons néanmoins les figures géométriques « belle époque » qui ornent les murs et dont les couleurs intactes ravivent le passé.

Nous poursuivons en direction de Miers, à travers de très beaux chemins et de belles petites routes, sans croiser personne. Ici, pas de sentier balisé ni de touriste. Nous avançons avec la carte, de lieu-dit en lieu-dit.

 

 

A l’approche de Miers, à un endroit baptisé Sol de la dîme, nous avons la surprise de découvrir au loin les monts du Cantal, très visibles par temps clair.

Nous arrivons à Miers vers 17 heures. Nous montons notre tente au camping du Pigeonner. La piscine est ouverte, et chauffée (hélas, l’eau est un peu trop chaude pour nous, marcheurs…). Le patron, qui est également employé communal, nous raconte qu’il a monté ce camping il y a un peu plus de vingt ans. Comme dans l’histoire de Jean Giono, il a planté beaucoup d’arbres. Et son terrain légèrement vallonné ressemble désormais à un petit jardin d’Eden…

En revanche, comme ailleurs en ce début de saison, le camping ne propose aucune restauration ni petite épicerie. Seul le bar est ouvert.

Dans le village, aucune épicerie non plus, et l’unique bar-restaurant n’assure pas de restauration le soir. Heureusement, la petite boulangerie du village propose des pizzas à emporter. Nous dînons sur la terrasse du bar, ouvert jusqu’à 21 heures environ.

 

Le retour… 

Le lendemain matin, nous prenons un petit déjeuner (un peu rustique) au bar du village.

« Demain, oh, ça va aller, ça descend jusqu’à Floirac… »

La veille au soir, le patron du camping nous a dit : « Demain, oh, ça va aller, ça descend jusqu’à Floirac… » En théorie, c’est vrai, puisque Miers se trouve à 300 mètres d’altitude environ, et Floirac à 150 mètres, au bord de la Dordogne. Mais le causse n’est jamais plane. Nous nous en rendons compte une fois de plus. Son plateau calcaire est toujours changeant, parcouru de dolines et de petits vallons, qui pimentent la randonnée. Et le parcours entre Miers et Floirac n’y fait pas exception. Ça monte et ça descend sans cesse. Seule l’arrivée sur Floirac, à partir des hauteurs du cirque, offre un franc dénivelé jusqu’au village.

De Miers à Floirac, nous empruntons quasi exclusivement des sentiers, très bien balisés. En chemin, nous traversons le hameau « fantôme » de Barrières. Un panneau d’information raconte que ce petit village a compté plus de cinquante habitants jusqu’à la Première Guerre mondiale. Il ne reste que les pierres, encore debout : quantité de murs et de maisons, traces de fours à pain, etc. A travers les ruines, très bien entretenues par la communauté de communes, comme l’explique le panneau d’information, nous imaginons que les voyageurs d’autrefois, à pieds ou en charrette, devaient trouver ici une halte opportune, à mi-chemin entre Miers et les rives de la Dordogne, si commerçantes.

Il nous faudra environ 4 heures de marche pour rejoindre Floirac, sans croiser un être humain. Le village est endormi en ce milieu d’après-midi. Nous ne traînons pas. Nous montons dans la voiture, machinalement, et roulons jusqu’à la maison. En un clin d’oeil, nous sommes rentrés.

Et là, nous sommes gagnés par le sentiment étrange d’être partis longtemps et très loin. Nous le résumons ainsi :

en fait,​ au rythme lent de la marche à pieds, nous avons fait un voyage dans le temps, lorsque tous les hameaux isolés bruissaient encore de vie.

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