Itinérance
Chemin d'Amadour
Souillac - Rocamadour : 25,7 KMDe Souillac à Pinsac
- Depuis l’église, rejoindre la route de Sarlat, l’emprunter par la droite et tourner ensuite à gauche dans la rue de la Pomme. Au bout de la rue, tourner à gauche en suivant la Dordogne dans l’allée François de Souillac. Au bout traverser l’Avenue de Toulouse et monter en face la rue de la Biorouge.
- Dans la courbe, filer en face sur le chemin qui surplombe la rivière. Après 1 km le chemin débouche sur une route, aller en face et après 500 mètres quitter la route pour reprendre un chemin à gauche. Après 1 km le chemin débouche sur une route. L’emprunter en descendant proche de l’autoroute, virer à gauche (à droite camping) pour suivre la route qui passe au-dessus de l’autoroute.
- Après le franchissement, tourner sur la première à droite, nouveau chemin goudronné qui traverse un lotissement. Après 700 mètres quitter cette route pour emprunter le petit chemin de droite à l’angle d’une maison. Au bout à gauche, puis à droite et encore à gauche pour arriver à l’église de Pinsac.
De Pinsac au Pont de l'Ouysse
- Longer l’église par la gauche pour sortir du village en rejoignant le camping municipal. Aller à gauche et encore à gauche sur la D 43. Passer le pont (prudence) et 500 mètres après, quitter la D 43 pour se diriger à gauche vers Meyraguet.
- Dans le hameau aller à droite puis à gauche 300 mètres plus loin, après 200 mètres la route devient chemin et rejoint la D 43. Aller à gauche et au carrefour tourner à gauche, château de Belcastel, puis à droite, sur le chemin vers l’hôtel du pont de l’Ouysse. Passer devant l’hôtel. À la D 23, tourner à gauche Pont de L’Ouysse.
La légende raconte
Pendant la guerre de cent ans, la nièce de l’abbé de Souillac vivait au château de Pinsac. Quand le château fut attaqué par les Anglais, prise de terreur, elle se serait jetée à l’eau dans la rivière pour ne pas tomber aux mains des soldats. Ne sachant pas nager, elle fut emportée par le courant et allait se noyer.
C’est alors que, se voyant perdue, elle aurait été comme « portée » par une force et ramenée comme par miracle jusqu’au rivage de la Dordogne. Elle fit alors construire une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Compassion, à l’endroit où elle avait repris pied afin de remercier la Sainte Vierge. Cette chapelle fut appelée plus tard Notre-Dame du Port, choisie comme patronne de la corporation des mariniers et fut le lieu d’une procession qui dura longtemps.
Du Pont à Rocamadour
- Après le pont tourner à droite, hameau les Bertoux, filer à droite, la petite route devient un beau chemin qui longe l’Ouysse. Après 4 km passer au moulin de la Treille puis au moulin de Caugnaguet puis rejoindre la D 673.
- Ne pas franchir le pont et suivre la route par la gauche. Après 500 mètres, au pigeonnier, bifurquer à droite pour rejoindre le moulin de Caoulet. Traverser (refermer les portillons). Le chemin caillouteux remonte vers la croix du Crouzol (point de vue).
- Continuer sur la petite route en descendant, franchir le pont et suivre le chemin dans la vallée. Au pied de Rocamadour, abandonner le GR 6 pour monter à gauche vers le village et le sanctuaire de Rocamadour.
Histoire
Le site, marécageux, ne se prêtait guère à l’implantation d’un sanctuaire au IXᵉ siècle. C’était sans compter sur la volonté de Saint Géraud, comte et abbé d’Aurillac qui donna la moitié de sa fortune aux religieux de son abbaye.
L’édifice n’a bien sûr rien à voir avec le bâtiment majestueux du XIIᵉ siècle que nous avons sous les yeux. L’église abbatiale fut terminée vers 1145-1150. Si on devait mesurer l’influence d’une abbaye à la monumentalité de ses murs, on ne serait pas étonné d’apprendre que Sainte-Marie de Souillac commandait 80 églises et prieurés dans le Haut Quercy, le Limousin et le Périgord.
L’appareillage de l’église est soigné, même dans la partie la plus ancienne de l’édifice, à savoir la tour-porche, sorte de narthex que l’on retrouve dans les églises de type carolingien. À l’intérieur, la nef unique surprend aussi par son volume et la pureté des lignes.
La légende raconte
Au Moyen-Âge, des moines s’installèrent au beau milieu d’une plaine marécageuse, une souilh, en occitan. Ils l’asséchèrent et y construisirent une abbaye, celle de Souillac. L’intérieur de l’abbaye représente une bien étrange histoire : celle de Théophile. Théophile était un prêtre qui aurait été dépouillé de ses biens par un évêque. En colère, il aurait décidé de vendre son âme au diable pour se venger et trouver une charge à la hauteur de ses espérances… Sept ans plus tard, rongé par les remords, il aurait prié et imploré la Sainte Vierge de lui venir en aide. Elle est alors apparue à Théophile, entourée de trois anges, lui rendant son pacte et son âme.
La légende raconte
Au pied du château de Belcastel, Arnis chevauchait en sifflotant. Une vieille fatsilièra (sorcière), l’arrêta en prenant son cheval par la bride et lui demanda un baiser. Celui-ci, gentil, accepta. Toute contente, la vieille sorcière lui offrit une magnifique turquoise, lui disant : « donne-la à la dame de tes pensées. Le jour où tu seras en danger, la pierre pâlira et conduira ta mie là où tu seras. »
Le chevalier écouta la vieille sorcière et offrit la turquoise à Gayette, son amoureuse. Quelque temps plus tard, par une grosse chaleur, Arnis se désaltéra dans les eaux fraiches de la rivière de l’Ouysse. Il crut voir quelque chose dans l’eau, s’approcha, et fut soudainement attrapé et emporté au fond de l’eau ! Il se retrouva au milieu d’ondines fort jolies et devant la plus belle de toutes qui siégeait sur un trône, la fée de l’Ouysse.
Celle-ci lui dit qu’il était son prisonnier et qu’elle voulait qu’il lui donne un baiser. Ce dernier pourrait rompre le sortilège qui la maintenait ici, au fond de l’eau. Il refusa, ne voulant pas trahir son amoureuse. Alors, furieuse, la fée l’enferma sous l’eau.
La turquoise, qui était au doigt de Gayette, se mit à briller et la conduisit sous l’eau, auprès de son chevalier. Les deux amoureux essayèrent de s’enfuir, mais la fée les rattrapa. Armée d’une lance, elle fonça sur le jeune chevalier pour le tuer. Gayette se mit devant Arnis pour le défendre. Surprise et attendrie par cette belle preuve d’amour, la fée ne tua pas la jeune femme qui s’interposait. Le chevalier décida d’embrasser la fée pour la remercier d’avoir épargné son amoureuse, et la fée renvoya les deux amoureux libres sur les berges de la rivière.
Moulin de Cougnaguet
Édifié par les moines cisterciens à partir de 1292, ce moulin, dont la porte d’accès était défendue par 4 vannes que l’on ouvrait en cas d’intrusion, pouvait moudre jusqu’à 3 tonnes de grain par jour. Considérable pour l’époque, mais il fallait bien nourrir les milliers de pèlerins présents à Rocamadour !
Nous arrivons au terme de notre périple. Nous sommes entourés par les hautes falaises de la vallée de l’Alzou ; nos pas et le bout de notre bâton ferré résonnent sur le chemin pierreux ; dans quelques instants, nous serons au pied du Grand Escalier menant au sanctuaire de Rocamadour.
Nous sommes à la tombée de la nuit, devant l’abbaye de Rocamadour. Soudain, une troupe de cavaliers rentre par surprise, l’épée à la main. Ils cassent, volent et pillent le trésor de l’abbaye. L’évêque de Rocamadour assiste à ce désastre. Les larmes aux yeux, il monte sur un mur et, les larmes aux yeux, désigne le chef des pillards : « La malédiction est sur toi ! ». Mais, déjà, les cavaliers repartent au galop, avec leur butin.
Le lendemain soir, le chef des pillards, Henri le jeune, le fils du roi d’Angleterre Henri et d’Aliénor, est en train de festoyer avec ses hommes, content. Il a, avec l’argent volé dans les églises de la région et à Rocamadour, de quoi payer ses mercenaires pour attaquer l’armée de son père, le tuer et lui succéder sur le trône du royaume d’Angleterre.
Un de ses alliés, le Vicomte de Turenne (le fameux troubadour Bertran de Born), lui demanda quand même : ‘Tu n’as pas peur de la malédiction de Rocamadour ?’ Henri le jeune se mit à rire, il s’en moquait. Mais alors que les 12 coups de minuit commençaient à sonner, il se mit à tousser, puis à cracher du sang. Au dernier coup, il tomba raide mort.
Pour vous qui êtes arrivés jusqu’à Rocamadour en suivant le chemin de Zachée – Rocamadour et de ses légendes depuis Soulac, vous êtes désormais protégé par l’amour et la puissance de la Vierge Noire de Rocamadour.
Chemin d'Amadour